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Blond vénitien
Les hommes préfèrent les blondes, paraît-il… Est-ce pour cela que tant de femmes, sur tous les continents, rêvent de parer leur chevelure de reflets d’or, voire, pour les plus audacieuses (ou les plus désespérées ?) de devenir une créature peroxydée ? Platine, cendrée, ardente, cuivrée, ou encore digne d’un marcassin (quand le balayage est raté !), la blondeur, la vraie, s’avère une caractéristique rare dans le monde. Moins de 2 % de la population mondiale en est dotée naturellement, sachant que, parallèlement, une femme sur trois teint ou éclaircit ses cheveux pour faire partie de cette sainte catégorie. Quid du blond vénitien ?
Une recette de beauté
Comme tout ce qui est rare est précieux, que dire donc de cette teinte, la moins répandue d’entre toutes, le blond vénitien ? Cette sorte de blond roux, bien avant que Nicole Kidman la remette à la mode, était la couleur favorite de nombre de Vénitiennes au beau temps de la Renaissance. Pour certaines vilaines langues, il s’agissait de prostituées, tandis que pour d’autres, ces fans de blondeur à la mode poil de carotte appartenaient à la haute société.
Toujours est-il que pour transformer la pigmentation de leur chevelure, du moins artificiellement et temporairement, ces passionnées étaient prêtes à tout. La recette de beauté la plus agréable ? Un onguent composé d’un mélange de safran et de citron, ou de miel, dont elles enduisaient leur crinière, avant de l’exposer longtemps au soleil en portant un chapeau à très large bord, sans calotte.
Urine de chat ou de cheval
Une autre version, beaucoup moins glamour, explique l’origine de cette transformation en blond vénitien par l’application sur la crinière d’urine de chat ou de cheval, au choix. Voilà qui est moins ragoûtant ! L’action simultanée de l’ammoniaque contenue dans ce liquide et du soleil donnait, apparemment, des résultats remarquables. Morale de l’histoire : il semble qu’il faille être masochiste pour être belle (mais là encore, tout est relatif !). Car si ces méthodes ont bel et bien disparu, la torture que certaines femmes sont prêtes à subir pour répondre aux canons de beauté, reste, elle, bien actuelle…