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Comment illustrer un texte en ligne sans tomber dans l’illégalité ?
Qui dit post ou texte publié sur le Net dit forcément visuel. Mais comment illustrer sa prose sans tomber dans l’illégalité, surtout lorsqu’on n’a ni budget, ni compétences graphiques ? C’est tout le problème des droits d’auteur. Quels en sont les grands principes ?
- Seul l’auteur a le droit de reproduire son œuvre ou d’en autoriser la reproduction de quelque manière et sous quelque forme que ce soit.
- Seul l’auteur a le droit de communiquer son œuvre au public via le Web, par exemple.
- Il faut toujours accréditer les photos en indiquant le nom de l’auteur, l’année, éventuellement le titre.
L’auteur bénéficie donc d’un monopole absolu sur son œuvre, sauf convention contraire. Précisons que les fameux visuels dits « libres de droit » désignent en fait des images tombées dans le domaine public. Ce sont les seuls que l’on peut utiliser comme on le souhaite (supports, modifications, partage, etc.) et gratuitement.
Les licences Creative Commons
Cependant, notre époque a vu naître le partage de contenus sur Internet. Comment s’assurer qu’on les utilise dans le respect de la loi ? Creative Commons, une organisation à but non lucratif vise à faciliter la diffusion et le partage des œuvres tout en accompagnant les nouvelles pratiques de création liées au développement du numérique. S’il le souhaite, l’auteur peut donc associer à son fichier une licence qui propose une utilisation bien spécifique, gardant ou cédant une partie de ses droits. Wikimédia Commons est l’une des plateformes de photos qui recourt à ces différentes licences.
Une multitude de sites de partages
De nombreux autres sites proposent d’accéder à des bases de données contenant des images gratuites, associées ou pas à une licence Creative Commons ou du même acabit. Citons par exemple Pixabay, Visual Hunt, Pexels, tout comme Stockvault. Pour les illustrations plus graphiques, on peut chercher sur Freepik. Et enfin, pour trouver des logos et autres icônes, Flaticon ou encore Icon-Icons peut aider à trouver son bonheur.
Banques de données ou photographe
On peut aussi acheter des images sur une banque d’images (Getty Images, Shutterstock, etc.), à condition d’y mettre le prix. Outre le fait que les droits d’utilisation ne couvrent généralement qu’une période d’un à trois ans, ces photos s’avèrent souvent impersonnelles, trop policées, voire très nord-américaines, donc pas toujours utilisables. Mieux vaut, là encore si on peut y consacrer le budget nécessaire, faire appel à un photographe. Assurez-vous bien que ce dernier vous cède ses droits d’auteur ou vous devrez payer annuellement le droit à l’utilisation de ses clichés !
Clichés personnels
Le plus simple est d’utiliser du matériel personnel : facile, les droits d’auteur vous appartiennent ! Bien sûr, la photographie reste un métier à part entière et les clichés des non-professionnels sont parfois ratés. Attention aux images qui présentent des personnes ou des bâtiments ou lieux protégés (prisons, centrales nucléaires, ouvrages d’art, etc.), pour lesquels il faut obtenir une autorisation. De plus, il faut tenir compte du droit à l’image. Ainsi, une personne peut refuser qu’une photo d’elle soit publiée si on peut la reconnaître. Enfin, en ce qui concerne les personnalités publiques (politiques, stars, etc.), l’autorisation de publication est présumée. Nul besoin d’obtenir leur autorisation, pour autant que les images ont été prises au cours de l’exercice de leur fonction ou dans le cadre de leur métier.