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Comment former le féminin des mots ?

 

 

Certaines personnes éprouvent parfois des difficultés à former le féminin des mots. Quelles sont les règles en la matière ? Suivez le guide !

Au départ : la forme masculine

Quelles règles appliquer quand le mot existe au masculin et au féminin ? Comment forme-t-on alors le féminin ? Désolée pour les fanatiques de l’écriture inclusive, mais on doit partir de la forme masculine du mot.

Ainsi, les adjectifs et les noms se terminant par « e » au masculin ne changent pas de forme au féminin : ils n’ont pas de marque visible de féminin. Par exemple : « un dentiste » et « une dentiste ». Il existe cependant des exceptions. Par exemple : prince => princesse.

En règle générale, si le nom ou l’adjectif ne se termine pas par « e », on lui en ajoute un. Exemple : un ami déprimé → une amie déprimée.

Des ajustements nécessaires

Parfois, des ajustements s’avèrent nécessaires pour former le féminin : ajouter un accent grave ou doubler une consonne afin de respecter la prononciation : Exemple : léger => légère.

Malheureusement, le choix entre l’accent grave et la consonne double est souvent aléatoire : il faut apprendre ces différences… Par exemple : muet => muette, mais discret => discrète.

Les consonnes finales « x », « f » et « c » se muent respectivement en « s », « v » et « qu » au féminin, par exemple : peureux => peureuse. Cependant, attention aux exceptions, dont doux => douce, par exemple.

L’ajout d’une lettre

Une lettre supplémentaire peut être requise pour la prononciation. Exemple : blanc => blanche.

La terminaison « eau » se transforme habituellement en « elle » au féminin. Par exemple : un jumeau => une jumelle.

Mais attention aux mots se terminant par « -eur » au masculin : ils revêtent différentes formes au féminin, qu’il faut apprendre par cœur. De façon générale, si un verbe de la même famille lexicale existe, la finale « -euse » est recommandée. Par exemple : « chercher » donne « chercheur » => chercheuse.

En l’absence de verbe correspondant, la finale « -eure » ou « -rice » s’impose (selon les mots). Exemples : « supérieure », mais « acupunctrice. » Deux formes au féminin sont parfois admises : « sculpteuse » ou « sculptrice » ; « superviseuse » ou « superviseure ».

Quelques particularités

Les noms de métiers se féminisent, cependant on les emploie de façon aléatoire. À chacun de faire son choix. Par exemple : « écrivain » ou « écrivaine », « avocat » ou « avocate ». En l’absence de nom spécifique, on ajoute souvent le mot « femme » devant la profession en question. Par exemple : une femme peintre.

Certains noms employés au féminin sont identiques à la forme masculine. Seul l’article défini ou indéfini est modifié, naturellement : un ou une élève, par exemple. Par ailleurs, deux mots ne prennent jamais de forme féminine : « grognon » et « démon ».

Enfin, notez que certains mots possèdent deux formes féminines, cependant leur sens diffère. Saurez-vous l’identifier ? Il s’agit de « chanteuse » et « cantatrice » ; « patronne » et « patronnesse » ; « charmeuse » et « charmeresse » ; en enfin « débiteuse » et « débitrice »… À vos dictionnaires !