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Montagnes russes

 

 

Ah, cette étrange sensation de lâcher prise et de perte de contrôle ! Ah, ces cris stridents pour surmonter sa peur ! Ah, ce délicieux creux dans l’estomac qui s’agrandit au fur et à mesure des descentes effrénées ! Et enfin ce soulagement, cette impression d’être ailleurs, une fois la folle équipée revenue à son point de départ… C’est tout cela, les montagnes russes, une attraction toujours aussi courue de la plupart des parcs de divertissement dans le monde.

De l’osier et du sable

Pourquoi les a-t-on nommées ainsi ? Tout simplement parce les montagnes russes apparurent pour la première fois en Russie, au XVIe siècle. À l’époque, point de loopings, Dinoconda, Kindga Ca ou autres Catapult… Place à la sobriété ! Il s’agissait tout simplement de structures en bois de vingt mètres de haut, recouvertes de glace, que les amateurs de sensations fortes dévalaient dans des sièges en osier, allant parfois jusqu’à 80 km/h. Au sol, du sable atténuait le choc de leur arrivée.

Éviter la sortie de route

Ce n’est qu’au XVIIIe siècle qu’un homme d’affaires français, devant le succès de cet amusement en Russie, eut l’idée d’importer l’idée des montagnes russes dans l’Hexagone. Cependant, il ne tint pas compte de la différence de climat entre les deux pays. Pour pallier le manque de glace, il remplaça celle-ci par de la cire.

 

L’accueil fut plus que mitigé. C’est pourquoi l’attraction évolua, se dotant de roues au tout début du XIXe siècle. Cependant la sécurité n’était pas garantie et les déraillements se multiplièrent. En 1817, un esprit ingénieux inventa le système qui perdure encore aujourd’hui, nommé « upstop wheel ». Cette combinaison de trois roues avec des rails spéciaux évite les « sorties de route ». Deux grands ancêtres des montagnes russes modernes dotés de ce système furent alors inaugurés à Paris : Les Promenades aériennes et Les Montagnes Russes de Belleville !

De plus en plus fou

Dix ans plus tard, les Américains importèrent le concept chez eux, et le premier « rollercoaster » y fut inauguré. Le Switchback Gravity Railroad, construit en Pennsylvanie, transportait du… charbon le matin et des passagers l’après-midi, qui dévalaient la colline à près de 160 km/h ! Et c’est ainsi que le goût de se « mettre la tête à l’envers » se développa, donnant naissance à des attractions de plus en plus extrêmes, comme le Python, le Cedar Point ou encore le Formula Rossa. Des amateurs ?